Des satellites propulsés à l'énergie solaire pour réduire les coûts de lancement

La propulsion spatiale passe au tout électrique

La plupart des satellites utilisent des propulseurs, que ce soit pour le contrôle de leur orientation, le maintien à poste, ou bien le transit de l’orbite de transfert à l’orbite géostationnaire.

Un propulseur électrique utilise l’électricité des panneaux solaires pour transformer du gaz en plasma et l’accélérer à une vitesse de plusieurs dizaines de km/s (c’est ce qui crée la poussée). Utiliser l’énergie solaire plutôt que l’énergie chimique du propergol peut faire économiser à un gros satellite en transit jusqu’à 2 tonnes de combustible, soit 20 M€ au lancement. Inconvénient : le transit dure quelques mois de plus. La France et l’Europe entendent bien être sur ce marché où sont déjà les américains.

L’ONERA, soutenu par le CNES et l’ESA, développe des moyens de mesure innovants pour tester ces propulseurs électriques ou plasma : diagnostics laser et électriques, balance ultra-précise.

L’ONERA développe aussi sa propre technologie, brevetée en 2011 : la propulsion à tuyère magnétique (Ecra), qui promet par son efficacité de réduire encore le coût du lancement.

La meilleure balance de poussée spatiale européenne est à l’ONERA

La balance micronewton de l'ONERA est extraordinairement précise : elle mesure des poussées entre 0,1 μN et 2 mN. C’est la plus performante en Europe (0,1 μN correspond environ au poids d’1 mg sur Terre).

Elle a été sélectionnée par le CNES et l’ESA pour effectuer les tests de recette des propulseurs de précision – à gaz froid – de la mission Gaia (cartographie de la Galaxie, 2013) et de Lisa Pathfinder (cosmologie, 2015).

Elle validera également les micropropulseurs de compensation de traînée de la mission CNES-ONERA Microscope (physique fondamentale, 2016).

 

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