Interview de Benoit Guyon, directeur des partenariats R&T chez 
Notre collaboration est
historique, naturelle
et stratégique.
Comment qualifieriez-vous votre collaboration avec l’ONERA ?
L’ONERA est le grand organisme de recherche de la filière. La collaboration entre nous est en ce sens naturelle, et elle est d’ailleurs historique… Mais surtout stratégique, parce que l’ONERA a complètement intégré les problématiques de Safran, notamment pour deux raisons : il a une connaissance approfondie de nos sujets grâce à une expérience commune, et il se positionne réellement sur la recherche appliquée. À la différence d’une université qui chercherait à « repousser les frontières du savoir », l’ONERA utilise sa connaissance pointue pour les besoins appliqués de son partenaire.
Qu’apporteront, selon vous, la nouvelle organisation et les directions de programme, notamment la DP aéronautique, concernant safran ?
La DP aéronautique va pouvoir fixer le cap, afin de s’assurer que les recherches de l’ONERA soient en cohérence avec nos besoins. Elle se positionnera comme un trait d’union entre Safran, dont elle connaît l’ensemble des problématiques, et les départements scientifiques de l’ONERA, qui ont une approche plus détaillée et plus technique. Ce rôle de chef d’orchestre n’interfère donc en rien dans les échanges que nous avons avec les scientifiques de l’ONERA sur des points précis liés aux travaux en cours.
Sur quel(s) projet(s) travaillez-vous ensemble aujourd'hui ?
Un accord-cadre lie Safran et l’ONERA depuis février 2008. Il va d’ailleurs être, pour la troisième fois, reconduit en novembre 2018. L’ONERA a en effet des compétences transverses et complémentaires dans de multiples domaines qui nous intéressent. Pour preuve, le dernier comité de direction ONERA-Safran n’abordait pas moins de huit thématiques, que sont l’aérodynamique, l’acoustique, les matériaux métalliques, les matériaux composites, la combustion, les commandes de vol innovantes, les systèmes d’énergie du futur et les systèmes optroniques. De ce point de vue, on comprend bien que la DP aéronautique nous aidera non seulement à suivre les différents sillons creusés, simultanément et parallèlement par l’ONERA, mais également à identifier les thèmes de recherche d’intérêt transverses, si besoin était.