Jean-Pierre, quel est votre parcours ?
J’ai réalisé une première partie de carrière dans la Marine nationale où j’ai servi pendant 12 ans. Au tournant du millénaire, je me suis reconverti dans le domaine de l’ingénierie documentaire. J’ai travaillé dans de nombreuses entreprises telles qu’Amadeus, Euriware/AREVA, AFNOR, etc. dans les secteurs de l’informatique, de l’édition et de l’industrie (nucléaire).
Ce parcours m’a permis de me forger une vision globale du domaine de l’ingénierie documentaire en ayant été moi-même à différents moments : rédacteur technique, concepteur de solutions, consultant, chef de projet, manager d’équipes métier, client donneur d’ordre, etc.
J’ai eu l’occasion de découvrir de nombreux modes de fonctionnements (société de services, bureau d’études, éditeur de logiciel, etc.) dans des entreprises de taille et de culture différentes.
Je me suis enrichi de toutes ces rencontres et expériences en France et à l’étranger.
De ces expériences, trois centres d’intérêt se détachent. Bien sûr celui des métiers autour de la gestion documentaire, mais aussi la gestion de projets (autour de la GED) et le management d’équipes que j’ai exercé à plusieurs reprises.
Et pourquoi avoir choisi l’ONERA ?
Après plusieurs années à des fonctions de management, je souhaitais revenir à mon cœur métier, tout en découvrant encore de nouvelles expériences. Le choix pour l’ONERA parmi d’autres entreprises tient à la mission qui m’a été proposée, et les projets qui lui sont liés : notamment mettre en place un nouveau système de GED, puis une fois installé, le gérer, le développer et interagir (au quotidien) avec les utilisateurs pour en permettre une utilisation optimale.
Il tient également au domaine d’activité captivant et très large de l’entreprise, de son histoire et sa renommée. Enfin, la qualité des échanges avec les différents interlocuteurs qui m'ont reçu pendant le processus de recrutement - service recrutement, Direction scientifique et technique, Direction des systèmes d'information et chargé de mission sur les projets transverses au Secrétariat général, également chef du projet NEGO (Nouvel Environnement de la GED ONERA) - ont conforté mon choix.
En quoi consiste votre métier et quelles sont les trois principales qualités requises pour l’exercer ?
J’ai rejoint l’ONERA en septembre 2019 comme responsable fonctionnel GED au sein de la DIST. Mon activité se concentre actuellement sur le projet NEGO, qui doit remplacer à terme l’application GEDeON (Gestion documentaire de l’ONERA). Pour ce faire, je travaille en collaboration avec le Secrétariat Général, la Direction des systèmes d’information, la Direction de la qualité, et des représentants métier. Quand la future solution sera déployée, j’en serai le principal référent et garant.
Au quotidien, la GED et la mise en place de NEGO riment avec la prise en main de GEDeON, l'organisation des comités de pilotage et comités utilisateurs GEDeON. J’effectue le recueil des besoins utilisateurs sous forme d'ateliers ou d'interviews, la rédaction et validation des comptes rendus. Je rédige également le cahier des charges. Je réalise l'étude du marché de la GED en matière de solutions collaboratives et open-sources, ainsi que des essais de manipulation, sur des maquettes montées par la Direction de la qualité et la Direction des systèmes d’information. Des réunions d’avancement du projet sont faites régulièrement avec mes différents interlocuteurs. À cela s'ajoute, avec la directrice de DIST, l'organisation de la revue du processus Système de management des connaissances, en partie en ligne, avec la gestion électronique des documents.
Les trois qualités requises sont selon moi :
- L’écoute ; c’est le socle de ma démarche professionnelle. Elle passe par la compréhension des contraintes, objectifs, attentes et codes des différents intervenants.
- La méthode et l’organisation ; nécessaires pour mener à bien un projet et assurer la gestion d’un système documentaire utilisé à terme par plus de 2000 personnes.
- Enfin, l’anticipation ; il faut pouvoir se projeter pour éviter l’immobilisme, être en recherche constante d’amélioration et proscrire, autant que faire se peut, le travail en mode « pompier ».
Pouvez-vous indiquer un ou deux exemples de réalisation très récents, qui font votre fierté ?
Le premier est la mise en place d’une GED pour un bureau d’études kazakh en joint-venture avec AREVA dans le cadre d’un projet minier. J’ai conduit ce projet, de la rédaction du cahier des charges au post déploiement. Il a fallu jongler avec les alphabets latin et cyrillique, le français et l’anglais, la différence de culture et le décalage horaire.
Le second est un projet de migration de la GED AFNOR. Cette expérience m’a valu ensuite d’être recruté comme responsable de département au sein d’AFNOR Editions, en charge d’équipes documentaires et informatiques.
Quels sont vos futurs challenges professionnels ?
Le premier est de poursuivre mon intégration au sein de l’ONERA, où je suis arrivé il y a seulement 6 mois. Grâce au projet NEGO, j’ai déjà rencontré beaucoup d’acteurs et découvert de nombreux métiers. C’est très encourageant.
Le second est bien sûr de mener à bien ce projet, c’est-à-dire, rejoindre au mieux les besoins des utilisateurs en tenant compte des contraintes et obligations de l’ONERA et de leur faciliter la prise en main de la solution.
