Paul, technicien au Département physique, instrumentation, environnement, espace

Paul, Technicien au Département physique, instrumentation, environnement, espacePaul, quel est ton parcours ?

J’ai un CAP de Mécanicien fraiseur outilleur, spécialisé dans la réalisation de coquilles métalliques pour le moulage. Formé sur des machines-outils conventionnelles du type plan Marshall, à l’ère de la transition numérique industrielle des années 80, mon entrée dans l’industrie ne fut pas exempte de doutes… Mais, cette spécialité à forte demande, m’a permis de trouver un emploi rapidement, partout il y avait le besoin de sculpter un morceau de métal.

J’ai commencé dans une entreprise de décolletage, des opérations d’usinage consistant à fabriquer à partir de barres, des milliers de pièces en séries sur machines-outils automatiques, conventionnelles ou à commandes numériques. Huit mois plus tard, changement d’employeur, chez un fabricant de systèmes ABS automobiles. J’opérais sur machines automatisées. La production était organisée et optimisée selon la méthode japonaise Taguchi, pour réaliser un nombre de pièces/heure avec quota journalier impératif. Après un stage sur machine-outil fraiseuse à commande numérique, je suis enfin entré dans une autre dimension. Mon savoir-faire s’est consolidé avec l’expérience... Vingt ans après mes débuts, je n’avais plus de doutes, et j’ai découvert l’ONERA.

J’ai été embauché à l’ONERA en 2005, à l’atelier central de Meudon, après un essai de 15 h pour réaliser une pièce assemblée. Mon travail a été noté sur 20, comme à l’école. Cela m’a amusé… J’y ai découvert des compagnons de grande valeur, réalisant des maquettes d’avions pour effectuer des essais en soufflerie. Elles ont été œuvrées avec passion et partage, dans un esprit d’équipe, avec un seul but commun, la réussite du projet et placer notre organisme au plus haut niveau.  

A l’ONERA j’ai appris 2 langages CNC numérique, j’ai évolué en programmation d’usinage et me suis formé en métrologie avec 2 logiciels à l’utilisation d’outils de mesure numérique, en interne, encadré par des prestataires, ou en externe.

On m’a donné la responsabilité de travailler sur une machine numérique de 36 tonnes ultra moderne, pilotée et contrôlée par deux logiciels, avec laquelle, j’ai pu réaliser tout type de pièces et ensembles prototypes… Réaliser ce que l’on a dessiné, c’est le « Top ». Ces projets se poursuivent dans notre centre de Lille ou les techniciens évoluent aujourd’hui, avec la fierté d’être parmi les leaders mondiaux du domaine.

Quel est ton quotidien ? L’ONERA, c’est un bon choix pour un technicien ?

Mon chemin professionnel m’a mené depuis peu dans le spatial. Je me forme pour relayer mon collègue qui partira bientôt en retraite. J’évolue avec une équipe d’ingénieurs et de techniciens extrêmement compétant et motivés ; j’apprends à assembler des accéléromètres spatiaux ultrasensibles pour mesurer la géodésie de la terre, ou encore le principe d’équivalence d’Einstein. Ces projets placent l’ONERA au premier plan scientifique mondial. Je découvre la micromécanique, les assemblages en salle blanche ; j’ai suivi diverses formations en métrologie, rectification mécanique, brasage et soudo brasage, enrichissant mon savoir-faire et ma curiosité.

L’ONERA permet de former des techniciens pour les amener à l’excellence, alors oui, vouloir y travailler est un très bon choix pour un technicien qui souhaite progresser.    

De quoi es-tu fier ?

L’ONERA, au travers de mes responsables hiérarchiques, m’a toujours encouragé et valorisé en toutes circonstances. C’est une entreprise à Forte Valeur Humaine.

Je suis fier de partager ces projets avec mes collègues. Ils m’apportent la joie constante de venir travailler. Voyant un avion dans le ciel, je me dis : « celui-là a été étudié chez nous, nous avons réalisé sa maquette ». La nuit, au passage d’un satellite, j’imagine Grace Follow-on effectuant ses mesures, et je pense aux travaux merveilleux que nous allons réaliser.

Quelle évolution de carrière envisagez-vous ?

Je souhaite tout simplement continuer à travailler dans mon nouveau périmètre et suivre l’évolution technologique, relever de nouveaux défis avec mes collègues. C’est là que je me sens le mieux.