Moteurs : étudier le comportement des matériaux à très hautes températures

Pour comprendre leur tenue dans cet environnement extrême, les essais expérimentaux sont indispensables : c’est dans ce contexte que l’ONERA a inauguré le banc SIMBA, le 22 septembre, dans le cadre d’une convention financée par la DGAC. 

Dans un moteur d’avion, de missile ou encore de lanceur, les matériaux peuvent être soumis à des températures supérieures à 1500°C, peuvent être sollicités mécaniquement, le tout dans une atmosphère potentiellement oxydante. Se pose alors la question de l’impact de telles conditions sur la tenue des matériaux et sur leur durée de vie.

Pour désigner ces multiples conditions extrêmes, on parle alors d’environnement complexe, c’est-à-dire les situations au cours desquelles les matériaux sont soumis à des sollicitations multi-physiques : c’est tout l’enjeu du banc SIMBA de l’ONERA, capable de les reproduire de façon maîtrisée, grâce à une instrumentation riche et adaptée aux conditions extrêmes.

Le banc SIMBA peut en effet générer des sollicitations thermiques par chauffage laser, des sollicitations mécaniques en traction et/ou flexion, et des sollicitations physico-chimiques avec un environnement oxydant : on se rapproche là de niveau de représentativité élevée.

Pouvoir reproduire aussi finement les conditions réelles de vol est bien l’atout clé de l’ONERA dont les moyens expérimentaux lui permettent d’avancer dans la compréhension des phénomènes physiques au sens large. 

Une problématique cruciale où l’ONERA a reçu le soutien de la DGAC, financeur du banc dans le cadre de la convention SIMBA, et qui suscite l’intérêt des partenaires industriels (Safran, MBDA, Ariane Group...) qui ont participé à la journée d’inauguration du banc.

A terme, SIMBA permettra la montée en maturité des technologies autour des matériaux chauds.