Cédric, cadre technique en métrologie optique au Département aérodynamique, aéroélasticité, aéroacoustique

Cédric, cadre technique en métrologie optique au Département Aérodynamique, Aéroélasticité, Aéroacoustique (DAAA)Cédric, quand t’est venue la vocation de technicien ?

La passion de l’astronomie m’a mené à l’optique et j’ai souhaité m’engager dans ce domaine professionnel. En 2003, j’ai passé un BTS en génie optique, option instrumental, au Lycée Fresnel, à Paris, avec l’objectif de travailler dans la recherche. Avant de le réaliser, j’ai connu trois entreprises différentes, acquis des compétences complémentaires. Après une première candidature à l’ONERA en 2005, j’ai à nouveau tenté ma chance en 2012. J’ai été engagé pour un poste en métrologie optique au DAAA, au centre de Meudon, une spécialité dont il m’a fallu tout apprendre, mais en lien avec mon BTS.  Le métier est évolutif, on peut progresser. C’est ainsi que je suis devenu cadre technique en 2018.

L’ONERA est-il un bon choix pour un technicien ?

Oui, absolument ! Mais il faut être très curieux, autonome et organisé, ne pas s’enfermer dans un champ d’expertise. J’ai assimilé deux nouveaux domaines par moi-même, appuyé par ma hiérarchie. Il faut se prendre en main, étudier le soir. Appréhender des activités annexes, comme la mécanique, l’électronique… A cette pluridisciplinarité s’ajoute la compréhension des phénomènes aérodynamiques pour mettre en place ma « manip ».  Cet investissement se réalise aussi au contact des collègues, grâce au partage des connaissances. Discuter, échanger, poser des questions… C’est primordial pour avancer et engranger le savoir. De plus, nous sommes dans des conditions idéales pour le faire.

Qu’est-ce qui te passionne dans l’exercice de ton métier ?

Tout ce que je viens d’évoquer.  Il consiste à fournir les outils nécessaires à la mesure d’écoulements aérodynamiques autour de maquettes et à réaliser les essais ad hoc. Nous utilisons entre autres des technologies comme la PIV (Particules Images Velocimetry), la LDV (Laser Doppler Velocimetry) ou encore la PIV tomographique.

Je partage mon temps entre les expérimentations spécifiques à chaque étude et la gestion des ressources (matériel, informatique, veille technologique…), en relation avec notre chef d’unité ou notre animateur expérimental d’unité.

En expérimental, j’opère seul ou bien en équipe. Nous intervenons pour des clients internes ou externes, dans différentes installations… En fonction du besoin en terme de mesures optiques, je conçois le montage et choisis le matériel adapté. Si nécessaire, j’achète des composants complémentaires permettant d’augmenter les performances de nos systèmes. Avant déploiement en installation, je réalise souvent un test de faisabilité en laboratoire. Puis, nous procédons aux essais, souvent confiés aux stagiaires et aux doctorants. Je traite enfin les acquisitions, pour fournir un premier niveau de données validé. Celles-ci sont analysées par les ingénieurs.

Notre équipe mène plusieurs études en parallèle et notre rythme est soutenu. Essais, gestion des moyens, réunions, sollicitations extérieures ou internes… Voilà, une de mes journées type ! Cette activité implique aussi une interdépendance des équipes. Alors, en fonction, on s’adapte.

De quoi es-tu le plus fier ?

De ma première utilisation en essai de la PIV tomographique, sujet de la thèse d’un de nos doctorants. Nous avons beaucoup appris ensemble, pour réaliser un essai très complexe, une belle réussite. Nous sommes peu à maîtriser cette technologie. Nous coopérons souvent avec d’autres centres comme Lille ou d’autres départements comme le DTIS.

Plus récemment, lors d’essais menés pour Ariane 6, j’ai réalisé pour la première fois et avec succès, la conception opto-mécanique d’un montage optique en conception assistée par ordinateur, sur un logiciel open source. Un travail personnel pour lequel j’ai été soutenu et un peu guidé. Cela s’est concrétisé par un rapport technique que j’ai rédigé. J’étais profondément satisfait de cela…

Et enfin, quelle évolution de carrière envisages-tu ?

Je souhaite continuer à développer mes compétences. Mon évolution naturelle, déjà prévue, sera d’animer à terme, mon équipe actuelle. Et pourquoi pas, dans le futur de m’investir dans une validation des acquis, un cursus Cnam pour devenir ingénieur en conception et développement optique par exemple…